Song for a songe
La mer comme souvenir d'infini
Les vagues ; l'écume qui affleure
La poussière du soleil sur l'image floue de l'or
Le panneau tordu comme une croix de christ mort
La silhouette sur la rocaille au milieu du rivage
L'homme seul sur le pavé
L'oiseau aux ailes éployées qui plane sur le ciel aux nuages blancs
La nuée de fleurs rouges sur le chemin, comme une nuée de sang épars
La porte invisible des deux poteaux plantés entre ciel et mer
Deux dômes dorés vus par le flou et par l'oubli
Il y a tout cela dans le chant pour le rêve
Le trouble d'un avenir indéterminé
Qui ne cesse de verdir vers la mer
Le regard tourné vers l'ouvert
Qui ne vient pas encore
Le lointain si proche
Qu'il en est impalpable
Et le souvenir de ce qui n'est pas encore.
Emmanuel Cheiron